Sefoeli, la marque franco-danoise éthique qui ne manque pas d’air

Temps de lecture : 3 min
En collaboration avec Sefoeli

Que se passe-t-il pour les chambres à air de vélo une fois utilisées ? C’est la question à laquelle Antoine D. a souhaité répondre en lançant son projet : celui de recycler ces tubes de caoutchouc jetés par les boutiques et enseignes de vélos en accessoires de mode, élégants et responsables.

Au pays de la mode, il fallait bien qu’un Français lance une marque aux valeurs nordiques. Bienvenue dans l’univers de Sefoeli.

Une surprise vous attend en bas de l’article.

Une seconde vie pour les chambres à air

Cette idée, loin d’être révolutionnaire, est pourtant la première initiative du genre au Danemark. Un comble pour l’auto-proclamé “pays du vélo” qui ne lésine pas sur les moyens pour verdir son image à l’international. En effet, le royaume se veut très ambitieux, avec l’objectif de devenir entièrement indépendant du charbon, du pétrole et du gaz d’ici 2050. Un beau jour, alors qu’il se rendait dans le magasin de vélo de son quartier, Antoine s’étonne d’apprendre que le propriétaire jette entre 10 à 20 chambres à air par semaine… parfois à peine usées ! Faute de préoccupations suffisantes, les cyclistes préfèrent changer leur chambre à air et ne pensent à leur impact sur leur environnement.

Des heures à dessiner les patrons. Mais le jeu en vaut la chandelle. ©Aleks Jakobsons Photography

Après quelques mois de réflexion, et une pandémie en cours, le jeune entrepreneur français se lance. Des heures à dessiner des prototypes, des jours à préparer des patrons, à tester moult techniques pour transformer de vulgaires bouts de caoutchouc en produits fashion éthiques. « Aujourd’hui, les chambres à air ne sont pas recyclées et la majorité brûlée, c’est un non-sens.” Il est vrai que même dans la capitale du deux roues, la gestion des déchets n’est pas valorisée. Cette matière transformée aux nombreuses vertus apparaît pourtant comme une ressource idéale pour entrer dans le schéma du recyclage.

Sefoeli, comme une évidence

Ce n’est plus un secret pour personne : l’industrie du textile est aujourd’hui l’une des plus polluantes au monde. L’ensemble de la chaîne de production et de distribution du secteur semble cependant – enfin – enclin à changer drastiquement ses habitudes. Et c’est notamment grâce aux petits créateurs comme Antoine que l’effet boule de neige peut prendre. « En créant des produits de qualité, durables et locaux, et en réutilisant les ressources qui me sont à portée de main, j’espère contribuer, à mon échelle, à un impact positif sur l’environnement.” Le nom de la marque a donc été relativement simple à trouver : Sefoeli. 

Le noeud papillon recyclé, l’accessoire de mode scandinave ultime. ©SEFOELI

Comme il l’explique, le nom SEFOELI est une manière internationale d’écrire le mot « selvfølgelig » en danois. On pourrait traduire ce drôle de mot par ”bien sûr”, « naturellement », “certainement » ou encore “évidemment”. Un terme utilisé à toutes les sauces en danois et qui fait partie intégrante du vocable local. Certes, la version francisée Sefoeli est quelque peu éloignée de l’orthographe originale, mais l’esprit reste le même : s’habiller à la mode scandinave.

Noeuds papillons, porte-clés et bien plus à l’avenir

Ce projet “uniquement motivé par une envie de contribuer activement à un monde meilleur, et non par la recherche de profits” a bien grandi depuis 2 ans. Sur la boutique en ligne Sefoeli, il est aujourd’hui possible de commander des porte-clés et des nœuds papillons interchangeables. Ainsi, le nœud en caoutchouc reste le même, mais le pourtour en tissu peut être changé à l’envie. Bleu, rouge, avec des bandes… les possibilités sont multiples pour être sûr de rester accorder à son style du jour. Un accessoire ultime pour se différencier des autres, et ce, qu’elle que soit l’occasion ! 

Prototype du porte-bouteille en chambre à air et produits recyclés. ©SEFOELI

Cette logique éco-responsable, Antoine souhaite la pousser à son paroxysme. Le maximum de matériaux utilisés pour le transport, l’emballage et les fiches produits proviennent de produits recyclés, ou au minimum ayant une faible empreinte carbone. Ce sera notamment le cas pour son prochain produit, qui symbolise à merveille la relation entre la France et le Danemark : un porte-bouteille pour vélo ! Le prototype, encore en phase de maturation, devrait satisfaire bon nombre d’amateurs de cyclistes qui en ont dans la bouteille !

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